LGV Bordeaux-Toulouse et Espagne : Horizon brouillé

Pas de répit pour les LGV Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse : le nouveau Gouvernement défait les Projets portés par le précédent, pourtant soutenus par la grande majorité des Aquitains. Jamais I’Aquitaine n’a été aussi menacée sur ces 2 chantiers majeurs pour son développement et son attractivité économique.

Le Ministre du Budget, Jerôme CAHUZAC, élu de Lot-et-Garonne, a déclaré que  « le Gouvernement va très vite nommer une mission d’experts pour classer les projets ferroviaires par ordre de priorité. ll choisira ainsi les lignes LGV auxquelles il entend renoncer. »
Nous dénonçons cette condamnation anticipée d’une partie du programme LGV français.

Coupes sombres au bénéfice des Verts 

Les sous-entendus politiciens de cette déclaration méritent d’être décryptés. Les deux LGV Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse sont clairement ciblees et la presse s’en fait l’écho. Elles pourraient être sacrifiées sur I’autel de l’alliance PS/Verts.
Pourtant, debut avril 2012, le Gouvernement FILLON, grâce à l’appui déterminant d’Alain JUPPÉ, et dans la suite logique de la procédure lancée par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET quelques mois plus tôt, avait confirmé sa volonté de respecter les engagements signés et de poursuivre cet effort d’investissement fenoviaire sans précédent.
ll avait pris la décision, et la précaution, de valider les tracés de ces deux lignes et de confirmer le calendrier.

Ceci permettait d’engager les études en vue de la declaration d’utilité publique en 2014 et d’accélérer la réalisation des travaux.

Les deux lignes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse doivent être menées conjointement seule garantie d’une réalisation effective.

Si la hiérarchisation des projets pourrait ne pas être en soi aberrante, la condamnation par avance de certaines lignes constitue un a priori idéologique sous couvert d’une approche économique. D’ailleurs, Ie Président de Region, bien mal à l’aise devant ce coup de poignard, feint de ne pas être concerné par les déclarations de son ami Ministre.
Tout aussi flou, le sénateur et Président du Conseil general de Lot-et-Garonne, qui refusait d’acquitter sa part de financement, joue le double jeu : « je ne suis pas opposé à la LGV Bordeaux-Toulouse… les déclarations du Ministre relèvent du bon sens, il faut hiérarchiser
les projets en fonction des capacités de l’Etat… » L’abandon qui se profile ne ferait-il pas finalement son affaire ?
Réduire le déficit de L’Etat passe en priorité par la réduction des dépenses de fonctionnement et non par I’abandon programmé d’investissements ferroviaires créateurs d’emplois et structurants pour I’avenir de nos territoires. 

Élus responsables

Face à ce mauvais coup porté à I’Aquitaine, nous attendons d’Alain Rousset une position claire sur les LGV et sur les propos du Ministre du budget. Notre groupe sera solidaire sans faire de politique. ll agira en responsabilité pour défendre les intérêts de I’Aquitaine. La LGV Bordeaux-Espagne s’inscrit dans une dimension européenne vers la péninsule ibérique, c’est la vocation majeure de la Région Aquitaine. Elle fait I’objet d’un engagement avec l’Espagne et bénéficiera d’ailleurs de crédits européens.
Jérôme PEYRAT
Conseiller régional

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A propos Jérôme Peyrat

Maire de La Roque-Gageac, Conseiller Régional d'Aquitaine, Conseiller auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
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3 commentaires pour LGV Bordeaux-Toulouse et Espagne : Horizon brouillé

  1. bordeaux dit :

    La LGV doit se faire car c’est une nécessité économique. Vive la LGV

  2. maritxu dit :

    Alain Rousset : le “moi profond” du président François Hollande

  3. A.Grazzily dit :

    LGV….ET LE GAGNANT EST : VINCI ;
    Cherchez les perdants !
    Est-ce la rançon de la non participation de la région au financement de la LGV ?

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